- Des mois sans toi
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Triste est la vie sans toi,
Triste est la nuit sans toit.
Sans toi la vie me tue,
Sans toit la nuit nous tue .
L'espoir rougit nos sangs
Mais, le sang sans la vie,
Ne ressent plus l'envie .
Je vis en gémissant
Et je meurs de non vie
Car, je suis sans logis
Pas d'emploi, pas de mois.
Pas de mois, pas de toit.
Pas d'emploi sans toit,
Ni de vie avec toi.
Honte aux hommes sans foi
Qui trahissent nos voix,
Préférant la gestion
D'un immeuble vide
Aux êtres moribonds
Glacés et livides
Cherchant comme il se doit
Dignité sous un toit.
Les hommes cupides
Assoiffés de grandeur
Aux regards avides,
N'accordent leurs faveurs
Qu'aux malins agioteurs
Spéculant sur le dur
Ne pensant qu'au futur
Sans richesse de coeur.
Payés pour regarder
L'action bénévole,
Ils savent contempler,
Les mains dans les poches,
Oubliant l'obole
Pour ceux qui s'accrochent
Pour un franc à la vie,
Pour un toit, un sursis,
Implorant dans le froid
La chaleur humaine
De leurs égaux en droits,
Sans dédain ni haine.
Voyez, hommes d'état,
Cette pancarte là
Qui, non loin de chez vous,
Défie ces grippe-sous
A revoir leurs copies
Bien truffées d'inepties,
Montrant l'impéritie
Des seigneurs du gâchis :
Ci-gît être sans vie
Né de la gabegie
Des villes rois du gaspi
Trônant sur l'incurie.
- - Jean-François -
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