- GUÉRIR D'AIMER
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Puisqu'il faut en parler
Puisqu'il nous faut le vivre
Subissons le alors
Car c'est ça l'amour, une chose
que l'on subit
C'est comme le verbe dur d'un
cancer idiot
Grugeant l'être comme une pointe
de fer
On en connaît tous la fin qui
inévitablement nous mène au
chagrin
Car n'est ce pas ceux que l'on
aime qui nous font souffrir
Ceux que l'on berce qui nous
font gémir
C'est quelque chose qui nous
blesse
Nous marquant sans pitié comme
le fer que l'on chauffe
C'est comme l'enfance qui
régresse des le début de la
vie
Pour nous conduire aux vieux
jours, ceux de nos souvenirs
Nos si beaux souvenirs qui nous
bercent le coeur
Comme une illusion qui se
dissipe
Comme toi mon amour, si loin, si
loin de ce coeur qui se
meurt
J'ai aimer
Je t'ai aimer
Sincèrement, au plus profond de
moi
Comme une âme qui se donne en
pleurant parfois
Je t'aime toi la femme de mes
souvenirs
Celle qui dans ma tombe
Oui dans ma tombe une nuit la
bas
Me fera peut être sourire
Je t'aime
À en mourir je t'aime
Comme un fou comme un jaloux
Tel un homme doux qui se meurt
dans un poème
Entre le verbe et la virgule,
n'attendant que le point
telle une ultime issue
Je t'aime toi celle qui me hante
Celle qui laisse sur mes joues
ces larmes de remords
Je t'aime quand je ferme les
yeux et que je te sens près
de moi
Je t'aime quand ma main tremble
sur mes lèvres
et que mes yeux te voient en se
refermant
Je t'aime, pour toujours
Jusqu'au jour ou enfin mon amour
Je te demanderai à l'oreille
Si l'on peu guérir d'aimer
Si l'on peu vivre sans être
blesser
Si l'on peut aimer sans en
souffrir
Je t'aime , je t'aime, je t'aime
Sans jamais pourtant n'avoir
guéri
De ce grand mal qui dure une vie
Une vie durant mon amour
À vouloir guérir
Guérir de toi
Guérir d'aimer
- - André Julien -
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